La Fondation a entrepris à partir de 1992 le recueil de témoignages audiovisuels d'anciens déportés.
Lire l'article de Madame Manette Martin Chauffier, Présidente de la commission Vidéotheque
Le coût de réalisation d'un témoignage vidéo étant élevé et les ressources de la Fondation limitées, le programme décidé a prévu comme cible finale 100 enregistrements de témoins.
Compte tenu du caractère modeste de ce nombre, un soin particulier a été apporté dans le choix de la population enregistrée pour qu'elle soit autant que faire se peut, représentative de la déportation dans toutes ses composantes :
Les enregistrements sont effectués par la section audiovisuelle de l'IFOREP (Institut de Formation, de Recherche et de Promotion), qui réalise parallèlement le montage et le conducteur. Les conventions nécessaires avec le témoin sont préalablement signées avec la Fondation.
Les originaux sont déposés au Centre historique des Archives nationales/Section du XXème siècle (« contrat de dépôt »), la Fondation et le témoin en conservant une copie.
Ces témoignages sont recueillis dans une double perspective :
Les règles et modalités de ces utilisations potentielles ne sont pas encore définies. Elles seront prochainement mises au point avec les Archives nationales.
Pour l'instant, tant que le programme de recueil est en cours et que les opérations de conservation des enregistrements ne sont pas menées à terme, ces témoignages restent inaccessibles.
La recherche s'effectue dans l'ensemble de la base de données sans critère spécifique.
Voici l'ensemble des témoignages de la vidéotheque.
En 1997, la Fondation a lancé un nouveau programme de recueil de témoignages oraux de déportés et d'internés.
Une commission, dite commission audiothèque, a été constituée pour piloter cette initiative toujours en cours et dont l'objectif est de disposer de 400 témoignages, d'une durée moyenne de deux heures.
Des équipes de bénévoles, partenaires du projet audiothèque (Amis de la FMD, réseaux des fédérations, associations ou amicales de déportés, internés et familles de déportés, etc.), se sont mises en place dans toute la France.
Les équipes disposent d'un guide, appelé le « Dossier équipe », élaboré par la commission et de conventions types à signer et faire signer par le témoin.
Les enregistrements réalisés font l'objet de dépôts réguliers au Centre historique des Archives nationales/Section du XXème siècle (« contrat de dépôt ») comportant un inventaire général complété par les cassettes d'origine, les conventions, les notices descriptives des témoignages, tous documents dont le témoin jugerait utile de faire don aux archives.
Ultérieurement la Fondation fera réaliser des fiches descriptives qui permettront de «séquencer» les témoignages, numérisés par les Archives de France, et ainsi faciliter la recherche.
Ce programme est conçu par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation en partenariat avec les associations et amicales de déportés.
Il vise à enregistrer des témoignages de déporté(e)s in situ dans les camps, sur les lieux même de leur internement.
Ces témoignages ne sont donc pas des cours d’histoire de la Seconde Guerre Mondiale, ni même de la déportation. Ils doivent refléter le vécu du témoin. La plupart des témoignages sont courts et durent de 1 à 3 minutes. Certains sont un peu plus longs et peuvent durer jusqu’à 5 minutes.
Le but est de compléter le discours souvent froid et anonyme d’un guide ou d’un professeur par le témoignage d’un(e) déporté(e) ayant vécu dans le camp.
La voix des déporté(e)s peut permettre aussi aux visiteurs de combler la sensation de vide créée par le manque de traces visibles dans certains camps.
Les professeurs ou les organisateurs de voyages qui se rendront dans un ou plusieurs camps pourront aisément télécharger ces enregistrements ainsi que les biographies des témoins et les fiches explicatives sur les camps.